Publié dans Politique

Jean Eric Rakotoarisoa aux sénateurs - « Le budget n’est pas une excuse pour faillir à ses devoirs »

Publié le vendredi, 13 novembre 2020


Appel au respect de la Constitution. Tel est en gros le message du président de la Haute Cour constitutionnelle, Jean Eric Rakotoarisoa, à l’attention des sénateurs. Au cours d’un entretien avec la presse, hier, le patron d’Ambohidahy a évoqué la situation qui prévaut au niveau du Sénat et prenant visiblement l’allure d’une infraction aux textes stipulant la tenue d’une session budgétaire en cette période de l’année. « Le problème de budget ne doit en aucun cas être un motif pour commettre un manquement à une fonction publique (celle de sénateur en l’occurrence) », a souligné le président de la HCC.
En guise d’argument, il évoque la situation de cette éminente Cour pendant une certaine période électorale. « Il fut un temps où notre institution a aussi été confrontée à des problèmes de finances. Le budget qui nous était destiné n’était pas encore débloqué. Pourtant, cela ne nous a pas empêché de travailler et de mener à bien nos missions durant le processus électoral », confie Jean Eric Rakotoarisoa. Le numéro un de la HCC déplore ainsi l’attitude des membres de la Chambre haute.
Absentéisme
A priori, un grand nombre de sénateurs répondent absent bien que la session ordinaire du Parlement ait déjà commencé depuis le mois d’octobre. Le taux d’absentéisme très élevé des sénateurs dès la cérémonie d’ouverture officielle de cette 2ème session ordinaire était annonciateur du manque d’enthousiasme qui règne au sein du palais d’Anosikely. Cela continue d’ailleurs en ce moment, aucune activité majeure n’a encore démarré du côté de cette Chambre du Parlement.
La veille même du coup d’envoi de cette session budgétaire, le président du Sénat Rivo Rakotovao avait annoncé à la presse ce qu’il qualifie de « blocage du budget de l’institution par le ministère des Finances et du Budget ». A ce sujet, le président de la HCC de souligner que « le Sénat n’est la seule institution à faire face à un problème de budget. A ce que je sache, l’Assemblée nationale connait aussi les mêmes problèmes mais les députés continuent pourtant de travailler.»
Les points sur les « i »
Concernant les nombreux critiques qui entourent les différentes décisions émises par la HCC, Jean Eric Rakotoarisoa a tenu à mettre les points sur les « i ». A entendre ses explications, la Haute Cour constitutionnelle est une institution judiciaire qui possède une vocation politique. Ainsi, les décisions prises par cette éminente juridiction sont liées au contexte politique du pays. Selon toujours ses explications, les juges d’Ambohidahy tiennent toujours compte des facteurs de stabilité politique dans leur prise de décision.
Il a pris exemple sur la décision prise par cette Cour durant les moments forts de la crise née de la manifestation des 73 députés en 2018. En réponse à une requête en déchéance du Président, la HCC avait alors décidé la dissolution du Gouvernement de l’époque. « Créer une nouvelle crise alors qu’on sortait à peine d’une crise n’était pas la solution ».
S.R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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